Profitant de la cérémonie annuelle du 20 avril dernier réunissant le recteur Guy Breton et plusieurs chercheurs de notre université, une petite équipe du Bureau des communications et des relations publiques a profité de l’occasion s’entretenir avec Véronique Dubé.
Quelles sont vos thématiques de recherche?
Je m’intéresse principalement à l’élaboration et à l’évaluation d'interventions novatrices visant à soutenir des clientèles vulnérables, notamment les gens atteints de la maladie d’Alzheimer et leurs proches aidants.
D’où vous vient cet intérêt?
Les aînés et les personnes présentant des déficits cognitifs sont une clientèle que j’affectionne particulièrement. J’ai commencé ma pratique comme infirmière en centre d’hébergement et de soins de longue durée et je me suis alors rendu compte que, tout comme les familles, les professionnels pouvaient être démunis devant les différents symptômes et comportements d’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer.
Quel est l’objectif de la Chaire de recherche Marguerite-d’Youville d'interventions humanistes en sciences infirmières de l’UdeM, dont vous êtes titulaire?
Il s’agit d’analyser les besoins des personnes en situation de vulnérabilité au regard de leurs expériences de santé; de mettre au point des interventions novatrices privilégiant une approche de soins humanistes, centrée sur le patient et la famille; et bien sûr d’évaluer les retombées de ces interventions infirmières sur la qualité des soins et des services dispensés. La Chaire vise aussi à sensibiliser les infirmières à ces différentes interventions et à établir un axe de formation pour promouvoir les résultats de ces travaux de recherche.
Que représente pour vous la création de cette chaire?
C’est un bien grand défi à relever et une occasion unique de soutenir un programme de recherche dans un nouveau créneau. C’est également un pôle d’attraction pour les étudiants des cycles supérieurs qui contribueront à l’enrichissement des connaissances dans le but d’améliorer les pratiques et la qualité des soins.
Vous êtes également une nouvelle professeure...
C’est vrai! J’enseigne à la faculté depuis septembre dernier. Je souhaite concilier l’enseignement et la recherche parce que je crois qu’il est important de susciter rapidement chez les étudiantes infirmières l’idée que la recherche est essentielle à la pratique et qu’elle peut être concrète, pragmatique.
L'UdeM est votre alma mater. Qu'y avez-vous appris?
Mes années à l’UdeM m’ont appris qu’on peut combiner rigueur scientifique et passion. Il y a ici une expertise qu’on ne trouve pas ailleurs. Je suis chaque jour impressionnée par l’engagement, la créativité et la fierté des gens qui travaillent dans cette université. C’est une grande université dans la francophonie qui offre visibilité et attractivité. Et puis, enseigner en français fait partie de mes valeurs. Je souhaite pouvoir rendre à la communauté ce qu’elle m'a donné.
Propos recueillis par Benjamin Augereau. Photographie : Amélie Philibert.