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Vanessa Leblanc-Malo : aider son prochain

À l’aube de devenir infirmière praticienne spécialisée en soins de 1re ligne (IPSPL), Vanessa Leblanc-Malo, étudiante à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal (UdeM), a déjà un parcours inspirant et impressionnant. Et dire qu’elle n’a pas encore entamé la trentaine…

Elle arrive à point dans sa formation puisque, le 18 décembre 2020, le gouvernement du Québec annonçait l’approbation du Règlement sur les IPS, qui s’ajoute au projet de Loi sur les infirmières et infirmiers du Québec.

Ainsi, depuis le 25 janvier 2021, les IPS du Québec peuvent diagnostiquer des maladies, déterminer des traitements médicaux et effectuer le suivi de grossesses, dans l’objectif d’améliorer l’accessibilité aux soins de santé pour la population québécoise.

 Une vocation certaine

Cette visée est d’ailleurs au cœur du choix de carrière de Vanessa Leblanc-Malo, qui, sans tomber dans les clichés, est une réelle vocation pour la conseillère des IPS à l’Association étudiante des cycles supérieurs de la Faculté des sciences infirmières de l’UdeM.

Car le don de soi est une seconde nature pour elle depuis très longtemps. En 2009, à seulement 16 ans, elle participe à un projet intergénérationnel regroupant 9 jeunes et 4 personnes âgées dans une communauté démunie du Pérou.  

Elle y côtoie alors des infirmières du village, et c’est là que le déclic se fait : « Lorsque le projet s’est terminé, c’était définitif, je voulais aider mon prochain, exprime-t-elle avec enthousiasme! En revenant au Canada, j’ai donc commencé mes études en soins infirmiers. »

 L’ambition de se dépasser

Après sa technique, poursuivre ses études au baccalauréat en sciences infirmières à l’UdeM – et de surcroît être sélectionnée pour le cheminement international – allait de soi pour la jeune femme très ambitieuse.

Dans le cadre de son dernier cours, toujours avide de soutenir son prochain, elle se rend à Jacmel, en Haïti, en collaboration avec la Croix-Rouge canadienne et le CHU Sainte-Justine. Elle y prodigue des soins à la communauté, en plus de contribuer à un projet sur la gestion du diabète de type 2. À son retour, elle termine le programme de 1er cycle et intègre l’équipe de l’Hôpital du Sacré-Cœur.

Sa soif d’apprendre et de repousser ses limites étant grandissante, elle décide de partir 1 an à la Baie-James auprès de la population crie. Elle y découvre le rôle élargi des infirmières, ce qui l’encourage à poursuivre ses études à la maîtrise à l’UdeM.

 Des liens solides

Actuellement stagiaire à temps plein pour le Groupe de médecine familiale universitaire (GMF-U) Maisonneuve-Rosemont, elle terminera sa maîtrise en août prochain. Bien qu’elle envisage avec passion la suite de son parcours, certains points lui manqueront de l’ambiance universitaire :

« Nous avons eu l’occasion de créer des liens solides, ce qui nous a permis de grandir en tant que personnes et en tant que futures IPSPL. L’UdeM nous a démontré l’importance de la collaboration, et je peux affirmer avec la maîtrise que cette compétence est primordiale. La transmission de connaissances par nos professeurs va aussi fortement me manquer! »

Mais elle ne compte surtout pas arrêter d’apprendre. C’est d’ailleurs ce qu’elle donne comme conseil à la relève qui souhaiterait suivre ses traces : « Soyez toujours curieux, car la curiosité mène à la connaissance. Continuez à croire en vos convictions et à constamment vouloir vous améliorer. C’est un parcours assez intense, mais si gratifiant! »

 Un futur prometteur

Et avec le nouveau règlement qui a vu le jour pour sa profession, sa curiosité sera assurément dynamisée : « Beaucoup de choses doivent encore être ajustées, affirme-t-elle, mais je sens une belle ouverture et de l’entraide de part et d’autre, ce qui facilite le changement. »

Et elle se sent des plus privilégiées de faire partie de cette transition : « Plusieurs patients orphelins font face à une liste d’attente assez démesurée, et l’entrée en vigueur de la nouvelle loi concernant les IPSPL va pouvoir désengorger cette attente. Je crois que l’évolution de notre profession est au cœur de la solution pour le réseau de santé québécois. Au bout du compte, tout le monde est gagnant! »

 Par Isabelle Giguère