Dans la foulée des évènements tragiques entourant le décès de Joyce Echaquan à l'hôpital de Joliette, le Centre d'innovation en formation infirmière en partenariat avec la Chaire de recherche autochtone en soins infirmiers a convié la communauté enseignante de la Faculté des sciences infirmières à un dialogue au sujet de la discrimination et du racisme systémique rencontré par les premiers peuples dans les établissements de santé.
Un comité de concertation allochtone et autochtone a conçu deux activités en ligne au mois de juin, dont un panel d'experts puis un atelier de travail visant à dégager des actions concrètes en enseignement aux futures infirmières. Des actions concrètes ont été identifiées par le groupe d'expert et la communauté enseignante :
1) le déploiement d'une ligue d'ambassadeurs antiraciste à la FSI pour cibler la tolérance zéro de propos/comportements racistes entre collègues, communauté étudiante et infirmières;
2) l'intégration des notions de l'histoire coloniale, des enjeux de santé autochtone, du racisme systémique dans la formation infirmière;
3) l'incorporation d'une pratique réflexive sur le privilège blanc et les biais implicites et préjugés dans les activités d'apprentissage;
4) la création de partenariats avec des communautés autochtones pour offrir des stages aux étudiantes;
5) l'élaboration des réseaux d'infirmières qui travaillent auprès des personnes autochtones;
6) la création d'un environnement d'apprentissage et de travail sécuritaire pour les personnes autochtones dans les établissements d'enseignement. Le dialogue s'est amorcé entre des experts autochtones et la communauté enseignante.
Il devra se poursuivre pour que la relève professionnelle soit mieux préparée à accompagner les personnes autochtones dans leurs besoins de santé.
Ce projet dirigé par Caroline Larue et Amélie Blanchet Garneau toutes deux professeures à la FSI, a reçu un financement du Programme d'appui à la mobilisation des connaissances avec les Premiers Peuples, Secrétariat général, UdeM.