Marilyn Aita et Valérie Lebel (photo : Sylvain Campeau)
Plusieurs recherches confirment qu’un éclairage fort et variable dans les unités néonatales a un impact négatif sur le développement des nouveau-nés prématurés. À cet effet, deux modes de contrôle de l’éclairage qui semblent adaptés à cette clientèle sont proposés dans les écrits, mais ces modes attendaient une fine analyse basée sur des résultats probants afin de déterminer lequel devrait être préconisé dans les milieux cliniques. C’est à cette tâche que Valérie Lebel s’est consacrée pendant ses études doctorales.
Elle a été accompagnée pendant son doctorat par Marilyn Aita (directrice) et Celeste Johnston (codirectrice) qui possèdent toutes les deux une expertise de recherche dans le domaine de la néonatologie. Mme Aita s’intéresse particulièrement au contrôle de l’environnement dans les unités néonatales et Mme Johnston détient une solide expertise liée aux essais cliniques randomisés.
L’étude s’est déroulée à l’unité néonatale du CHU Sainte-Justine auprès d’environ quarante nouveau-nés prématurés. Les résultats obtenus dans le cadre de ce projet de recherche orientent l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de contrôle de l’éclairage à l’unité néonatale où s’est déroulée l’étude. Plus particulièrement, les résultats montrent que l’éclairage cyclique ou tamisé constant sont des méthodes de contrôle appropriées pour les prématurés nés entre 28 et 32 semaines de gestation. Le contrôle de l’éclairage à l’unité néonatale peut donc s’orienter vers l’un ou l’autre de ces modes d’éclairage.
Les études doctorales de Mme Lebel auront duré sept ans, son cheminement, comme toute étudiante au troisième cycle a comporté des hauts et des bas et elle nous confiait que ses principaux apprentissages sont la détermination et la persévérance. Elle désire poursuivre sa carrière professionnelle en postulant pour l’obtention d’un poste de professeure dans une université de la région de Montréal et elle souhaite réaliser un stage postdoctoral.
Le 7 avril, Valérie Lebel soutenait sa thèse avec brio. Tous les membres du jury ont souligné le travail exceptionnel réalisé par la candidate, en particulier celui relié à la rédaction de ses quatre articles.
Titre de la thèse : Les effets de l’éclairage cyclique versus l’éclairage tamisé constant sur la stabilité physiologique et le niveau d’activité motrice de prématurés
Résumé : L’éclairage est parfois fort et variable en néonatologie, entraînant l’instabilité physiologique et l’agitation chez les prématurés. Pour contrer ceci, le contrôle de l’éclairage peut être appliqué par l’éclairage cyclique ou l’éclairage tamisé constant. Or, il y a ambivalence concernant les résultats probants portant sur ces modes d’éclairage. Le but de cette étude était de mesurer les effets de l’éclairage cyclique versus l’éclairage tamisé constant sur la stabilité physiologique et l’activité motrice de prématurés. Les 38 prématurés recrutés pour cet essai clinique randomisé ont été exposés à l’éclairage tamisé constant ou à l’éclairage cyclique pendant 24 heures. La stabilité physiologique a été mesurée avec un moniteur cardiorespiratoire et l’activité motrice avec un accéléromètre. Les analyses révèlent que la stabilité physiologique et le niveau d’activité motrice étaient comparables pour les deux groupes. Ces deux interventions peuvent donc être appliquées en néonatologie.
Membres du jury :
Marjolaine Héon, président-rapporteur
Marilyn Aita, directrice de recherche
Celeste Johnston, codirectrice
Kelley Kilpatrick, membre du jury
Linda Bell, examinateur externe (Université de Sherbrooke)