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Portrait de diplômé - Isabelle Levasseur

Si c’était à refaire, Isabelle Levasseur (sciences infirmières 2010) ne changerait rien à son parcours académique et professionnel. Et on la comprend bien quand on passe en revue la carrière de cette infirmière praticienne spécialisée en soins de 1re ligne (IPSPL), également vice-présidente de l’Association des IPS du Québec depuis 6 ans. Découvrez la trajectoire d’une femme des plus inspirantes, qui a à cœur le bien-être de ses patients et de ses collègues.

Originaire de Québec, Isabelle Levasseur y fait ses études collégiales et de 1er cycle universitaire, pour par la suite déménager à Laval, en 2006, et joindre l’équipe de l’urgence de l’Hôpital de la Cité-de-la-santé. Quelques années plus tard, elle obtient le poste d’infirmière clinicienne à la formation pour les soins chirurgicaux. Un an après, en 2008, elle décide de faire sa maîtrise comme IPSPL à l’Université de Montréal :

« J’avais envie de pousser mes connaissances et mon autonomie professionnelle, mais aussi de faire une différence. Beaucoup de patients n’ont pas accès à des services de 1re ligne, je souhaitais aider le système de santé à donner cet accès à la population. »Un des plus beaux souvenirs de ses études de maîtrise, c’est assurément sa cohorte : « On a cheminé ensemble dans tous les cours, dans toutes les difficultés. Je garde en mémoire la cohésion de notre groupe et notre fierté à la collation des grades d’avoir réussi à passer à travers tout ça. »Dès l’obtention de son diplôme de 2e cycle, en 2010, elle se joint au Groupe de médecine familiale (GMF-U) de l’Hôpital de la Cité-de-la-santé et, en 2018, fait le saut en gestion comme chef des IPS de Laval. Et arrive 2 ans plus tard la pandémie, qui la fera revenir à ses anciennes amours…

Un retour à sa 1re passion

Elle fait alors un retour en pratique clinique, dans des CHSLD aux prises avec des éclosions et un manque criant de personnel, en plus d’assurer ses fonctions de gestion : « Ça ne faisait pas de sens que je reste dans mon bureau, je devais mettre les mains à la pâte. »
Elle y est marquée par le dévouement de tout le personnel et de tous les autres gestionnaires comme elle qui avaient décidé de s’impliquer pour que les patients continuent à avoir des soins adéquats. C’est ce qui l’a motivée à se déployer avec autant d’énergie dans les 1ers mois de la pandémie et à retourner à la pratique clinique en septembre, au GMF Saint-François, mais aussi à la Résidence de l’Éden et au Centre d’hébergement de Sainte-Dorothée : « La pandémie m’a démontré que je m’ennuyais vraiment de voir des patients, de mettre mon expertise clinique à bon escient. »

Un rôle dynamique mis en lumière par la pandémie

La crise sanitaire lui a fait aussi découvrir le monde des CHSLD, un milieu qu’elle considère fort stimulant, tout particulièrement le travail interdisciplinaire mis de l’avant pour chaque résident et l’approche auprès des familles : « La pratique en CHSLD est complexe. Les patients ont beaucoup de problèmes de santé, de médications, de troubles neurocognitifs majeurs en général, parfois associés avec des troubles du comportement. C’est un peu comme un rôle de détective; il faut trouver la meilleure approche pour chaque patient et amalgamer les gestes qu’on peut poser pour les aider. »Toutes ces raisons l’ont convaincue de rester en CHSLD, d’autant plus que, lors de la 1re vague de la pandémie, elle y fait la rencontre d’un médecin, le Dr Mathieu Rouleau, avec qui elle collabore maintenant et avec lequel elle partage les mêmes idéaux sur la pratique clinique.D’ailleurs, peu d’IPSPL se retrouvaient en CHSLD avant la pandémie et, depuis, leur pratique y est en plein développement. « Le fait que plusieurs IPSPL sont allées prêter main-forte dans les CHSLD a fait en sorte que les médecins connaissent plus notre rôle et voient la plus-value de travailler en collaboration avec nous, conclut-elle avec fierté. »

En quelques mots

Un cours de l’Université de Montréal : « Notre 1er cours de physiopathologie a marqué tout notre groupe, car on a alors constaté à quel point on avait beaucoup de choses à apprendre encore! »
Une passion : « Le sport, plus particulièrement la course et le vélo. »
Un livre ou un balado : « N’importe quel livre de Chrystine Brouillette! »
Une émission : « J’écoute religieusement 24/7, qui a d’ailleurs fait un portrait très réaliste de ce qu’on a vécu pendant la pandémie. »
Une ville : « Ma ville natale, Québec, va toujours rester ma favorite. »
Un modèle pour vous : « Sylvie Dubois [maintenant doyenne de la Faculté des sciences infirmières], qui est une femme tenace, convaincue de ses idéaux, avec un très beau parcours. »

L’IPSPL en bref

Ayant complété une formation universitaire de 2e cycle et réussi un examen professionnel de spécialité, l’IPSPL détient des connaissances et habiletés de niveau avancé, ce qui lui permet d’exercer des activités médicales en partenariat avec un ou plusieurs médecins auprès d’une clientèle qui requiert des soins de 1re ligne tout au long du continuum de vie : nouveau-nés, enfants, adolescents, adultes, femmes enceintes et personnes âgées.


Rédigé par Isabelle Giguère, novembre 2020.
À la demande du Réseau des diplômés et des donateurs pour la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal.