Dans l'ordre habituel : Stéphanie Gentile, Sébastien Colson, Roland Sambuc et Marie-Claude Lagouanelle-Simeoni
Le 11 décembre dernier, Sébastien Colson, premier candidat en cotutelle de thèse entre une université française et la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, a soutenu sa thèse, intitulée : Description de l’évolution du profil socio-cognitif et clinique d’une cohorte d’adolescents diabétiques de type 1 ayant suivi un programme d’éducation thérapeutique.
Fort de son expérience d’infirmier spécialisé en pédiatrie en France et de l’enseignement académique qu’il a reçu dans ses deux universités, le candidat a contribué au développement et à l’évaluation de nouveaux programmes d’éducation thérapeutique en France au Centre hospitalier universitaire de Marseille (Assistance publique – Hôpitaux de Marseille) et dans un établissement de réadaptation pédiatrique (Val Pré Vert). Il a bénéficié de la direction de José Côté à Montréal et de Stéphanie Gentile à Marseille, soutenu par Marie-Claude Lagouanelle-Simeoni, sa marraine de thèse.
La soutenance s’est déroulée en visioconférence depuis la Faculté de médecine d’Aix-Marseille Université, avec la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et l’Université de Lausanne. Le jury était composé de professeurs en santé publique, en sciences infirmières et en sciences de l’éducation.
Les résultats de ses travaux permettent d’envisager de nouvelles perspectives de recherche afin de renforcer le sentiment d’efficacité personnelle des adolescents diabétiques de type 1, dont l’évolution serait liée à l’évolution de leur équilibre glycémique. Des pistes d’amélioration des programmes d’éducation thérapeutique sont envisagées dans le domaine des compétences psychosociales, avec des actions de formation auprès des professionnels dispensant ces programmes. Sébastien Colson a obtenu deux subventions de recherche pour poursuivre ses travaux, dont une subvention ministérielle de Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP), lui permettant de déployer l’étude pilote de sa thèse dans six centres de diabétologie pédiatrique de la région méditerranéenne française.
Résumé : L’éducation thérapeutique (ETP) est une des clés de réussite de la prise en charge de la maladie diabétique pédiatrique. Afin d’étudier différents aspects de ce type d’intervention, les travaux de thèse se sont déclinés en trois buts principaux, nécessitant une méthodologie spécifique pour leur accomplissement. Dans un premier temps, une clarification de concept sur les spécificités de l’ETP dans un contexte pédiatrique a été réalisée à partir d’une analyse de la littérature. Par la suite, une revue systématique a permis de décrire le contenu et les effets des programmes éducatifs de 2009 à 2014 sur le contrôle glycémique, la gestion de la maladie, les critères psychosociaux des enfants et des adolescents diabétiques de type 1, et d’évaluer la concordance de ces programmes avec les recommandations internationales. Enfin, une recherche basée sur une méthode mixte a permis de décrire l’évolution du profil socio-cognitif et clinique, sur trois mois, d’adolescents diabétiques ayant participé à un programme d’ETP en France.
Membres du jury :
- R. Gagnayre, rapporteur (Université Paris 13)
- Caroline Larue, président-rapporteur (Université de Montréal)
- José Côté, directrice de recherche (Université de Montréal)
- Stéphanie Gentile, directrice de recherche (Université d’Aix-Marseille)
- Kelley Kilpatrick, membre du jury (Université de Montréal)
- Marie-Claude Lagouanelle-Simeoni, membre du jury (Université d’Aix-Marseille)
- Roland Sambuc, membre du jury (Université d’Aix-Marseille)
- Anne-Sylvie Ramelet (Université de Lausanne, Suisse), examinateur externe