Née en Ontario et arrivée en Abitibi-Témiscamingue à l’âge de 5 ans, Suzie Talbot a toujours été attirée par le secourisme. Son intérêt s’est manifesté dès son jeune âge, à travers des compétitions au cégep et des cours au sein des Forces armées canadiennes. Ce parcours l’a naturellement conduite à entreprendre des études en soins infirmiers, où elle obtient son diplôme en 1997 à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal.
Par la suite, elle poursuit avec un DESS en gestion à HEC Montréal et un MBA à l’Université de Sherbrooke. Mais le plus important pour elle est d’aller sur le terrain le plus vite possible
« Je pense que ce contact du terrain est essentiel, affirme-t-elle. Il faut se rendre compte de la réalité et avoir de l’intérêt pour le domaine de même que pour les patientes et patients. Si on peut faire du bénévolat durant ses études, on doit foncer. Dans le milieu de la santé – et surtout en soins infirmiers –, il faut beaucoup de résilience et de passion. »
Un début de carrière inspirant
Suzie Talbot effectue entre autres ses stages professionnels à l’Hôpital général juif de Montréal, évoluant au sein de plusieurs services comme la chirurgie, la cardiologie et la maternité. Elle se prend alors de passion pour la question de la fécondation in vitro (FIV) et la recherche qui y est rattachée lors d’un cours en éthique à l’université de Montréal.
« J’ai été engagée chez Procréa, une clinique de FIV et de fertilité au Québec, pour monter un département de recherche clinique en tant qu’infirmière, témoigne-t-elle. J’ai été le lien entre les patientes et l’équipe pour la recherche fondamentale. On recrutait des participantes pour diverses études, notamment sur l’endométriose. »
C’est durant ces années qu’elle tombe amoureuse de la recherche clinique. En 2000, un poste de directrice de la recherche clinique à Novabyss lui est offert, qu’elle gardera jusqu’à la création de DIEX en 2006, sa propre compagnie en la matière.
Une volonté farouche pour le développement de la recherche clinique québécoise
La fondation de DIEX s’est faite très rapidement. Suzie Talbot est partie de rien et a dû se mettre en quête d’un local, de fonds et de personnes pour participer à ce grand projet qui lui tenait à cœur. La culture de la recherche clinique, très présente au Québec, lui a permis de trouver ces gens et de déployer sa firme.
« Il faut persévérer pour créer. Je suis très fière d’avoir fait évoluer mon entreprise et d’être arrivée aujourd’hui à plus de 100 membres du personnel et à 5 centres de recherche à travers la Belle Province. La conduite de recherches et d’essais cliniques m’offre la possibilité de rester en contact avec les patientes et patientes ainsi qu’avec les soins, qui sont mes premiers champs d’intérêt. »
Les différents projets de recherche de DIEX touchent des domaines hétéroclites tels la COVID-19, le diabète ou la dépression. La patiente ou le patient constitue le cœur et la priorité de ces recherches. La croissance de DIEX représente un modèle pour le milieu de la recherche québécoise, et Suzie Talbot ne compte pas s’arrêter là. Un 6e centre devrait voir le jour, et une fondation pour aider la relève entrepreneuriale est en développement. Des projets à suivre attentivement!