Infirmière praticienne spécialisée en santé mentale : une profession à définir selon ses intérêts
Alors que la pandémie a accentué les besoins de la population en santé mentale, les infirmiers et infirmières praticiennes spécialisées en santé mentale (IPS-SM) représentent une voie d’avenir pour une meilleure accessibilité des soins. Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Dr Lionel Carmant, l’a réitéré lors de l’annonce d’un plan d’action en santé mentale de plus d’un milliard de dollars le 25 janvier dernier. Focus sur la profession d’IPS en santé mentale et la formation pour y accéder.
Le rôle de l’IPS en santé mentale et ses possibilités
Les IPS-SM sont habilitées à poser un diagnostic en santé mentale de manière autonome et à prescrire de nouveaux traitements et de la médication. Leur pratique permet de prendre en charge des patients, la plupart du temps en collaboration avec d’autres professionnels en santé mentale, comme les psychologues et les psychiatres, mais aussi les ergothérapeutes, les travailleurs sociaux, les psychoéducateurs. Présentes dans divers milieux de soins et de services de santé, les IPS-SM sont une plus-value alors qu’elles permettent à certains patients d’être suivis plus rapidement et selon leurs besoins pour des troubles de santé mentale.
Dans les équipes de soins, il y a un grand intérêt à accueillir une IPS-SM par exemple dans les CLSC, les centres hospitaliers, les centres jeunesse et les milieux médico-légaux. Les perspectives d’emploi sont donc nombreuses. Du fait que le titre d’IPS-SM soit assez récent, il y a encore plusieurs possibilités de développer ce rôle infirmier, ce qui peut être très valorisant professionnellement.
La formation d’IPS en santé mentale à la FSI de l’UdeM
La maîtrise Infirmière praticienne spécialisée en santé mentale est un programme d’études de deuxième cycle de deux ans à temps plein ou trois ans à temps partiel. Pour être admis, certains préalables sont exigés, notamment avoir cumulé un minimum de 3 360 heures de pratique comme infirmière clinicienne, dont au moins 1 680 heures en santé mentale.
Le corps professoral de ce programme est composé d’infirmières et d’IPS en santé mentale et des psychiatres collaborent à la formation. Le programme comprend 950 heures de stages en milieu clinique qui permettent d’explorer les champs de pratique. La FSI de l’UdeM a d’ailleurs une équipe dédiée à la coordination des stages afin de placer les étudiantes dans des milieux qui correspondent au mieux à leurs intérêts.
Enfin, pour permettre aux étudiantes de la maîtrise Infirmière praticienne spécialisée de se consacrer pleinement à leurs études, le ministère de la Santé et des Services sociaux octroie une bourse d’études de 30 000 $ par année équivalent à temps plein.
Choisir d’être IPS en santé mentale
Il peut arriver que les infirmières cliniciennes voulant devenir IPS de première ligne en santé mentale se demandent quelle spécialisation choisir au moment de leur inscription : je choisis entre l’option Santé mentale ou Première ligne? Bien que la santé mentale fasse partie des préoccupations de toutes les infirmières, la spécialisation Santé mentale se concentre uniquement sur les soins en santé mentale alors que la spécialisation Première ligne aborde la santé mentale parmi d’autres situations de santé.
Vous avez envie d’aller plus loin dans votre pratique et devenir IPS en santé mentale? Vous avez jusqu’au 1er mars pour déposer votre demande d’admission ici et amorcer ce projet de carrière stimulant.
Deux infirmières praticiennes spécialisées en santé mentale (IPS-SM) diplômées de la FSI de l’UdeM décrivent de leur parcours et de leur vision de leur profession. Lisez leur témoignage.