Chers diplômés et diplômées,
En tant que professionnels et professionnelles de santé, nous le savons depuis longtemps : les besoins de la population en matière de soins en santé mentale sont grands. Il va sans dire que la pandémie de COVID-19 a creusé encore plus le fossé entre les attentes et les besoins de la clientèle et la capacité des milieux à y répondre.
C’est dans ce contexte que le Plan d’action interministériel en santé mentale a été présenté le 25 janvier 2022. Son objectif est de permettre à la population d’accéder aux services nécessaires dans des délais adéquats. Il déploie des moyens très significatifs au service de cette problématique : un budget total de près de 1,2 G$ qui vient soutenir 43 actions bien définies.
À l’origine de ce travail, Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, souligne que, grâce au PAISM, « chaque personne aura accès au bon professionnel ou à la bonne professionnelle au bon moment. C’est ainsi que nous allons régler le problème de nos listes d’attente à moyen et à long termes ».
En effet, l’objectif du PAISM est de repenser l’accessibilité aux soins en santé mentale. Le passage par un cabinet de psychiatre ou de psychologue ne doit plus être la seule option. Le personnel infirmier clinicien, les infirmières et infirmiers praticiens spécialisés (IPS) tant en 1re ligne (PL) qu’en santé mentale (SM) sont ainsi considérés comme des professionnels incontournables pour contribuer à l’amélioration de la situation. Il s’agit d’une reconnaissance importante de nos compétences.
Je me réjouis que notre faculté soit d’ores et déjà positionnée dans ce secteur de manière très efficace : notre corps professoral et nos chercheurs et chercheuses concourent à offrir à notre communauté étudiante la meilleure formation possible en santé mentale, notamment dans le cadre du programme IPSSM.
Le présent numéro de ce bulletin vous fournira des précisions à ce sujet. Christine Genest, professeure à la Faculté des sciences infirmières, y expose entre autres les enjeux actuels en matière de santé mentale et aborde les apports du PAISM. Vous pourrez aussi y découvrir le portrait de Patricia Beaulac, IPSSM, ainsi qu’une entrevue avec Christine Cassivi, infirmière clinicienne et étudiante à la maîtrise.
Bonne lecture!
Sylvie Dubois, doyenne de la Faculté des sciences infirmières