(photo : Nohra Mendelek)
Pas de soutien à domicile sans l’aide des proches aidants. M. Khoury, 88 ans, atteint
de la maladie d’Alzheimer, ne pourrait rester dans la maison familiale si sa femme ne
l’accompagnait pas dans ses activités quotidiennes. Cette réalité est la même au Québec
et au Liban même si le contexte culturel diffère. Mais comment valoriser le travail des
aidants et éviter leur épuisement? Cette question est au cœur des préoccupations de
Rima Sassine, qui a entrepris en 2002 une thèse de doctorat sur le sujet à la Faculté des
sciences infirmières (FSI) de l’Université de Montréal.
Son étude a permis de comprendre, de conceptualiser et d’expliquer le processus
de gratification associé à la prise en charge d’un proche âgé à domicile chez les
aidantes familiales libanaises. Grâce aux connaissances issues de cette recherche, des
professionnels de la santé ont conçu des stratégies d’intervention auprès des aidantes
familiales afin de prévenir la surcharge de travail et pour qu’elles veillent sur leur santé.
Depuis 2012, Mme Sassine est doyenne de la Faculté des sciences infirmières de
l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Son approche de l’apprentissage par compétences
et sa vision neuve de la pratique des soins infirmiers ont entraîné une amélioration de la
formation des infirmières au Liban. Le projet de développement des compétences, mis
sur pied en collaboration avec la FSI de l’UdeM, s’est concrétisé par l’élaboration d’un
« référentiel de compétences » pour la licence en sciences infirmières. Tous les M. Khoury
de ce monde ne s’en porteront que mieux.
La Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal est l’une des seules
facultés dans le monde francophone à proposer des programmes dans la discipline du
baccalauréat au doctorat.